L'ardoise une culture bretonne

D’où viennent vos ardoises ?
Aujourd’hui l’une des dernières mines souterraines se trouve en Anjou, Les Ardoisières d’Angers.
La légende attribue l’utilisation de l’ardoise, comme couverture, à l’évêque d’Angers, Licinius devenu Saint Lézin (saint patron des ardoisiers) en 592. L’usage de l’ardoise est visible à partir du IXe ou Xe siècle et son exploitation se généralise au XVe siècle.
En Bretagne l’exploitation de l’ardoise est ancienne, elle remonte au XVIe siècle dans la région de Châteaulin et de Mûr de Bretagne. Puis le passage de la couverture en chaume à celle en ardoise au cours du 2d empire va particulièrement développer les ardoisières dans la région.
Au milieu du XVIIIe siècle l’industrie ardoisière se développe dans le Finistère et surtout dans les environs de Pleyben et Gouézec.
L’extraction à ciel ouvert, méthode utilisée depuis le Moyen Age, est majoritairement employée, mais on travaille aussi sous voûte, c'est-à-dire dans une chambre exploitée souterrainement en descendant par un puits. L’ardoise extraite est le plus souvent uniquement dégrossie et vendue à la charretée aux couvreurs des environs qui la taillent eux-mêmes.
Au cours du XIXe siècle le Finistère compte un grand nombre de carrières. Des exploitations sont ouvertes le long du canal de Nantes à Brest, ces dernières sont celles qui subsistent le mieux et qui continuent à se développer. Par la suite un certain nombre de fermetures sont liées à l’épuisement des filons ainsi qu’à la méconnaissance des techniques d’exploitation.
L’ouverture à la concurrence, grâce au développement du chemin de fer, pose aussi des difficultés aux carrières faiblement mécanisées. Seules les carrières les plus modernes résistent.
Après la seconde guerre mondiale les centres d’exploitation participant à la reconstruction sont ceux du Maine et Loire et d’Anjou.
A Maël-Carhaix se situe une des rares carrières d’ardoises qui subsiste jusqu’aux années 2000.
Dans les années 70 l’Espagne a ouvert de nombreuses exploitations d’ardoise à ciel ouvert et devient le pays principalement fournisseur de cette matière première.
Aujourd’hui les dernières ardoisières françaises choisissent le secteur du haut de gamme, lié principalement au secteur public, qui sécurise l’activité à hauteur de 60% à 70% : rénovation de monuments historiques ou de bâtiments publics