SUR LES TOITS DU MONDE
A travers cette magnifique image très colorée, vous pouvez découvrir différentes architectures russes !
Tout d’abord un peu d’histoire sur les habitations de ce pays.
La maison russe traditionnelle avérée depuis les Xe et XIe siècles est appelée isba et elle est construite en bois, semblable à un chalet. Il s'agit de l'habitation traditionnelle des paysans.
Avant le XIXe siècle, l'isba était une maison faite de rondins de bois en partie enterrée. Il n'y avait pas de porte, seulement une petite ouverture d'environ 1 m2 couverte de rondins liés entre eux. Dans l'isba se trouvait un foyer de pierres afin de garder la chaleur, et il n'y avait pas de trou pour l'évacuation de la fumée, qui restait à l'intérieur et ne pouvait s'échapper que par l'entrée. Le sol était en terre battue. Au cours des siècles, l'isba s'est améliorée, recevant tout d'abord une ouverture dans le toit pour le passage de la fumée, puis un poêle et une cheminée.
Le toit est initialement fait de chaume. La présence de neige oblige à avoir des toits doubles avec une forte pente à 40°. Dans les steppes les toits à 4 pentes sont privilégiés pour leur résistance au vent. C’est au Xxe siècle que la tôle a parfois remplacée le chaume.
Dans le cadre de l’architecture russe, les formes des toits en pyramide s'adaptent mieux aux exigences des matériaux en bois à l'origine, et du climat de la Russie que les coupoles byzantines. L'écoulement des eaux y est plus rapide et atteint directement le sol sans passer par des plates-formes moins pentues. Le faible relief de la Russie exige également des lignes élancées qui sont visibles de loin.
Cette forme architecturale pyramidale est appelée un chatior, et est en général octogonale. Elle est donnée aux éléments de la toiture des clochers, des tours, des porches des églises ou des bâtiments civils. Le chatior peut être de pierres ou de briques. Le mot est traduit également par en forme de tente.
Si les toitures sont donc généralement de silhouette pyramidale, ou pendant longtemps en pans inclinés, on trouve également beaucoup de clochers à bulbe (appelés aussi oignon et est un corps d’ouvrage composé d’un dôme galbé couronnant un clocher). Caractéristique de l’architecture religieuse russe, c’est un toit dont le plan est centré à versant continu ou à pans. Ces toits sont nés de diverses influences françaises comme le clocher à bulbe savoyard, alsacien ou lorrain ou encore hennuyer (un bulbe sur le clocher principal et quatre petits sur chaque clocher annexe).
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